Bruxelles (Belgique), de notre envoyé spécial - Pour un texte que l’on donnait quasiment enterré fin octobre, lors du bras de fer avec la Wallonie du Belge Paul Magnette, le score est impressionnant : 408 eurodéputés ont adopté mercredi à Strasbourg le traité de libre-échange entre l’UE et le Canada (CETA), ouvrant la voie à l’entrée en vigueur provisoire du texte, sur l’essentiel de ses chapitres, dès avril 2017.
Quelque 254 députés se sont opposés au CETA, tandis que 33 se sont abstenus. La délégation des 74 élus français a majoritairement rejeté le texte, votant à contre-courant du reste de l’hémicycle. Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne en 2009, le parlement européen détient un droit de veto en matière commerciale : il aurait pu rejeter l’accord, comme il l’avait fait avec un traité précédent, l’ACTA, en 2012.
Comme Mediapart l’avait anticipé, le FN (dont Marine Le Pen), le PS, le Front de gauche (dont Jean-Luc Mélenchon) et EELV (dont Yannick Jadot) se sont opposés au CETA. La plupart des élus LR ont soutenu le texte mais six d’entre eux se sont abstenus (Michèle Alliot-Marie, Arnaud Danjean, Angélique Delahaye, Michel Dantin, Brice Hortefeux, Nadine Morano).
Libre-échange: le parlement européen adopte le CETA à une large majorité
La majorité des eurodéputés français s’y sont opposés, mais l’ensemble du parlement, lui, l’a largement validé : le traité de libre-échange de l’UE avec le Canada a été adopté mercredi avec 408 voix, ouvrant la voie à son application provisoire dès avril. Il reste l’étape, délicate dans certains pays, de la ratification par les parlements nationaux.
15 février 2017 à 15h49