Économie et social

Chez Valeo, le salaire du patron ne connaît pas la crise

Au moment où le gouvernement s'apprête à aider le secteur automobile, où le patronat promet de discipliner les rémunérations des dirigeants, le Medef se serait passé du cas Valeo. Le groupe d'équipements automobiles est très loin de se conformer aux exigences du code de bonne conduite édicté par l'Afep et le Medef. Son président, Thierry Morin, s'est fait accorder une augmentation salariale de 25% en trois ans. Il bénéficie d'un parachute doré de trois ans, qu'il peut toucher sans conditions et d'une retraite complémentaire versée sur un fonds britannique, dont le montant est inconnu. Pendant ce temps, Valeo est aux prises avec les pires difficultés. Le groupe a annoncé en décembre la suppression de 5.000 emplois dont 1.600 en France.

Martine Orange

L'affaire est en train de faire le tour du monde patronal. Mais il souhaiterait certainement la régler dans la plus grande discrétion. Car au moment où le gouvernement s'apprête à voler au secours du secteur automobile, au moment où le Medef assure qu'il est en train de discipliner les rémunérations patronales, l'affaire Valeo fait plus que désordre.

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