Économie et social Analyse

EDF: la contestable acquisition de British Energy

Quinze milliards d'euros pour racheter un parc de centrales nucléaires vieillissant, où les incidents se multiplient, qu'il va falloir commencer à démanteler dès 2014, est-ce une bonne opération ? EDF pense que oui et a le soutien des gouvernements français et britannique dans ce projet. Mais au bout du compte, l'opération risque d'aboutir à faire payer par le contribuable français le coût du démantèlement du premier parc nucléaire anglais.

Martine Orange

Le temps d'un week-end, de nombreux salariés ont soufflé chez EDF. Le vendredi 13 juin, le conseil de British Energy annonçait qu'il suspendait la vente de la société d'électricité britannique, faute d'offre suffisante. Malgré sa proposition de reprise de 12 milliards de livres (15,1 milliards d'euros), la candidature d'EDF, réputé le plus généreux, était repoussée. Mais lundi, tout semblait reparti. Le gouvernement britannique, actionnaire à hauteur de 35% de l'électricien nucléaire britannique, se déclarait favorable à un rachat par EDF. Depuis, les tractations sont reparties. Et beaucoup redoutent qu'elles ne débouchent sur un accord.

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