Économie et social

Comment fonctionne l'engrenage infernal de la crise financière

La peur s'est abattue sur les marchés. Personne n'est à l'abri. La mécanique est toujours la même: d'abord la rumeur. Les investisseurs se sauvent. Les hedge funds et les arbitragistes s'en mêlent, massacrant le cours. La crainte vient. Les portes du crédit se ferment. Et les agences de notation donnent le coup de grâce. Aucun grand groupe pris dans la tourmente n'a pu échapper à cet engrenage fatal. Dernière victime: Morgan Stanley, obligé de se précipiter dans les bras de Wachovia pour éviter une mort certaine.

Martine Orange

La peur s'est abattue sur les marchés, bousculant tout sur son passage. Après la faillite de Lehman, le rachat précipité de Merrill Lynch, la nationalisation en catastrophe de Fannie Mae, Freddie Mac et de l'assureur AIG, plus personne ne semble à l'abri. Les grands noms d'hier deviennent les cibles d'aujourd'hui. Pressentant le danger, Morgan Stanley, la dernière banque d'investissement avec Goldman Sachs, étudie d'arrache-pied une reprise. Après avoir essuyé un refus de Citigroup, la banque s'est rapprochée d'une autre grande banque de dépôt américaine, Wachovia, en vue de fusionner. La plus grande caisse d'épargne des Etats-Unis, Washington Mutual, qui a pris de très grands risques sur les crédits immobiliers, est en pleine négociation avec Well's Fargo et Citigroup pour se sauver. La banque britannique Lloyd TSB, soutenue par le gouvernement, a accepté, jeudi 18 septembre, de racheter HBOS, le premier groupe de crédit hypothécaire britannique pour lui éviter la faillite.

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