Depuis mardi 12 mai, les dockers, les portuaires, les pétroliers et les cheminots sont entrés dans la danse au Havre, l’un des points les plus névralgiques de l’économie française. Manuel Valls se dit prêt à faire intervenir les forces de l’ordre pour lever les blocages.
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EnEn contrebas du pont de Tancarville, on aperçoit leurs silhouettes massives dans l’aube naissante. Plusieurs dizaines de semi-remorques squattent depuis mardi les voies d’accès au Havre, confinant dans une sorte d’atmosphère ouatée le premier port commercial français. Les ronds-points de l’entrée du centre-ville portent également les stigmates des actions qui secouent la ville depuis trois jours. Troncs d’arbres calcinés fumant encore sur les pelouses, « 49.3 » tracé à la bombe sur les panneaux de signalisation, et autocollants anti-loi sur le travail, semés ici ou là. Pas de doute, au Havre, la contestation est montée d’un cran.