Belgique: le scandale financier provoque une crise politique
Un gouvernement démissionnaire, un pays en pleine ébullition politique, un monde judiciaire en guerre ouverte contre l'exécutif, des actionnaires minoritaires qui crient à la spoliation: c'est le bilan d'une reprise à la hussarde de la banque Fortis par BNP-Paribas avec l'accord du premier ministre belge, Yves Leterme. En se proposant de sauver la première banque belge mais en imposant ses conditions, la banque française a tout le long de ce parcours manqué d'esprit de finesse. Récit.
«Attention, on peut se brûler les doigts avec ce dossier», aurait dit un de ses amis à Yves Leterme. L'avertissement n'a pas été entendu. Au terme d'une semaine folle, de mises en accusation directes du président de la Cour de cassation, parlant de pressions de l'exécutif sur le monde judiciaire, le premier ministre belge a été contraint vendredi de présenter sa démission. Le roi Albert II a fait savoir qu'il réservait sa réponse sur la démission du gouvernement. La Belgique se retrouve à nouveau en pleine ébullition politique, droite contre gauche, Flamands contre Wallons, se demandant s'il vaut mieux dans ces temps de crise précipiter des élections générales ou au contraire repartir sur un gouvernement de coalition comme celui d'Yves Leterme.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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