Vivendi: Messier condamné ou la faillite morale du capitalisme à la française
Le tribunal correctionnel a condamné l'ancien dirigeant de Vivendi Universal ainsi que trois autres responsables à des peines de prison avec sursis pour communication trompeuse, abus de biens sociaux et délit d'initiés.
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BrusquementBrusquement, l'air sembla se pétrifier dans la salle d'audience. Personne n'osait bouger. La cohorte d'avocats plus prestigieux les uns que les autres, assurant la défense des anciens dirigeants de Vivendi, était comme tétanisée. Chacun se tassait sur sa chaise, certains plongeaient la tête dans les mains. Avaient-ils bien entendu ? D'une voix monocorde,le président de la 11e chambre du tribunal correctionnel, le juge Miniconi, continuait à lire le jugement. «Le tribunal relaxe Jean-Marie Messier pour l'accusation de manipulation de cours. Il le condamne à trois ans de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende pour abus de bien social et information fausse et trompeuse. Guillaume Hannezo est condamné à 15 mois de prison avec sursis et 850.000 euros d'amende pour abus de bien social et délit d'initiés. Edgar Bronfman est condamné à 15 mois de prison avec sursis et 5 millions d'amende pour délit d'initiés. Eric Licoys est condamné à six mois de prison avec sursis pour abus de bien social.»