Vivendi: Messier condamné ou la faillite morale du capitalisme à la française
Le tribunal correctionnel a condamné l'ancien dirigeant de Vivendi Universal ainsi que trois autres responsables à des peines de prison avec sursis pour communication trompeuse, abus de biens sociaux et délit d'initiés.
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Brusquement, l'air sembla se pétrifier dans la salle d'audience. Personne n'osait bouger. La cohorte d'avocats plus prestigieux les uns que les autres, assurant la défense des anciens dirigeants de Vivendi, était comme tétanisée. Chacun se tassait sur sa chaise, certains plongeaient la tête dans les mains. Avaient-ils bien entendu ? D'une voix monocorde,le président de la 11e chambre du tribunal correctionnel, le juge Miniconi, continuait à lire le jugement. «Le tribunal relaxe Jean-Marie Messier pour l'accusation de manipulation de cours. Il le condamne à trois ans de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende pour abus de bien social et information fausse et trompeuse. Guillaume Hannezo est condamné à 15 mois de prison avec sursis et 850.000 euros d'amende pour abus de bien social et délit d'initiés. Edgar Bronfman est condamné à 15 mois de prison avec sursis et 5 millions d'amende pour délit d'initiés. Eric Licoys est condamné à six mois de prison avec sursis pour abus de bien social.»
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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