Les postiers ont dit «non» à la privatisation rampante
Les cinq syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC et Sud), qui avaient appelé à la grève afin de protester contre le changement de statut de La Poste, ont indiqué que le mouvement a été suivi, mardi 23 septembre, par 40% des postiers. La direction de La Poste n'a recensé, elle, que 24,7% de grévistes. Une quarantaine de manifestations ont eu lieu en France (Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille, Amiens, Orléans, etc.). A Paris, quelques milliers de manifestants se sont rendus devant le siège de La Poste, dans le 15e arrondissement. Le gouvernement a suivi avec attention les résultats de ce mouvement soutenu par la population et des élus locaux. Il veut éviter un référendum d'initiative populaire. Lire aussi notre reportage sur les changements du métier de postier : Il court, il court le facteur et aussi nos articles sur le changement de statut de la poste et l'entretien d'Olivier Besancenot.
DéminerDéminer. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement s'emploie à ôter toute la charge explosive que contient le dossier du changement de statut de La Poste. Le 17 septembre, Nicolas Sarkozy a annoncé la création d'une commission placée sous la direction de François Ailleret, ancien directeur général d' EDF, pour étudier toutes les voies d'évolution du groupe postal. Celle-ci devrait remettre ses conclusions le 30 novembre, un préalable avant un « débat public » sur l'avenir de La Poste.