Crise de la zone euro: l'Irlande libérale jusqu'au bout
Au bord de la faillite, l'Irlande, élève modèle de néo-libéralisme, a dû accepter le plan de sauvetage de l'Europe et du FMI. La solution choisie, toutefois, ne déroge pas aux dogmes qui ont conduit à la crise: l'austérité sociale est requise pour sauver le monde financier.
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SixSix mois après le sauvetage de la Grèce –qualifié d'exceptionnel–, l'Union européenne se retrouve à nouveau au chevet d'un de ses membres malades. Et pas n'importe lequel: l'Irlande, censée être l'élève modèle de la révolution néo-libérale, aujourd'hui au bord de la faillite. Dimanche soir, le gouvernement irlandais a finalement reconnu, après en avoir exclu la possibilité pendant plusieurs semaines, qu'il acceptait le principe d'un plan de sauvetage conjoint de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). La Grande-Bretagne et la Suède ont annoncé qu'elles s'associaient à ce secours massif: l'Irlande devrait recevoir entre 80 et 90 milliards d'euros de crédits sur trois ans, autant pour sauver ses finances publiques que ces banques. Soulagés, les principaux dirigeants européens se sont succédé depuis cette annonce pour se féliciter de la «sage décision» irlandaise: le