L'embellie de l'économie en France au premier trimestre risque d'être de courte durée. Les uns après les autres, les indicateurs donnent le signal d'un retournement de la conjoncture. De l'activité de l'industrie au moral des ménages, en passant par les mises en chantier de logements ou les défaillances des entreprises, tout fléchit. Et l'inflation galope.
L'étonnanteL'étonnante embellie du premier trimestre, marquée par une croissance de 0,6%, pourrait être de courte durée. Au fil des dernières publications statistiques, de la consommation aux prévisions des industriels, en passant par le marché de la construction et des logements, le nombre de défaillances d'entreprise, ou le niveau des accidents de paiement, il n'y a aucun chiffre qui puisse entretenir la « jubilation » de la ministre des finances, Christine Lagarde. Tout fléchit. La crise si redoutée commence à se diffuser lentement à travers tous les secteurs de l'économie. C'est en tout cas la perception des industriels. L'enquête de conjoncture de l'Insee, publiée mardi 27 mai, relève une nette chute de confiance chez les chefs d'entreprise. Le ralentissement qu'ils pressentaient en avril s'est confirmé en mai. D'un mois sur l'autre, l'indicateur sur le climat des affaires chute de 4 points. Une situation déjà anticipée par les PME. Depuis trois mois, celles-ci multiplient les signaux d'alerte et parlent d'un ralentissement continu de leurs activités. Les causes en sont connues. Le mélange détonant de la crise financière qui sévit depuis l'été 2007 et de la flambée des prix du pétrole et des matières premières pèse de plus en plus sur la dynamique économique mondiale.