Ils sont absents des médias le plus souvent, défigurés par les préjugés, oubliés quand leur quartier ne brûle pas. Durant les quatre nuits qui ont suivi la mort de Nahel, un seul mot d’ordre : ne pas s’exprimer, rester dans l’ombre. Cinq protestataires, de 16 à 32 ans, racontent leurs nuits de révolte.
Alors que la justice enquête sur l’origine de la dette colossale laissée par la structure chargée de l’organisation de l’ex-Grand Prix de France, les souvenirs d’un voyage du maire de Nice et du président de la région Sud ressurgissent. Trois jours de luxe pour dix personnes ayant coûté… 70 000 euros.
Après avoir validé son examen pour entrer en école de police, Karim, 24 ans, a été écarté. Son tort ? Avoir une marque sur le front (une « tabaâ »), signe d’une pratique régulière de la prière. La préfecture de police de Paris y voit un signe possible de « repli identitaire », la justice une atteinte au principe de neutralité.
Cinq Afghanes ont été accueillies à Paris début septembre, à grand renfort de communication gouvernementale. Le contrechamp raconte une autre réalité : des femmes originaires d’Afghanistan ont du mal à obtenir l’asile ou ne parviennent pas à obtenir de visa pour venir en France faire leur demande.
Dans l’affaire de son prêt russe, Marine Le Pen prétend avoir signé « avec une banque, pas avec Poutine ». Des mails issus de la boîte du vice-président de la Douma Alexander Babakov démontrent pourtant comment le pouvoir russe s’est impliqué.
Insultes sexistes, brimades, dossiers qui volent, menaces physiques : plusieurs salariées décrivent un quotidien insupportable au sein de l’étude de l’huissier Thierry Léger, à Rouen. Il doit être jugé le 14 septembre pour des faits supposés de harcèlement moral.
Le sénateur Jean-Pierre Bansard, l’une des 300 premières fortunes de France, s’est montré des plus généreux avec le général Puga, grand chancelier de la Légion d’honneur jusqu’en janvier 2023. Il l’a invité pour des vacances en Corse, l’a convié à des dîners, a offert un contrat à l’un de ses fils. Dans le même temps, nombre de ses proches et soutiens politiques ont été décorés.
La réussite économique et artistique du parc vendéen créé par Philippe de Villiers est due, en partie, à de solides appuis politiques, financiers et culturels. Extraits d’une enquête conjointe de Mediacités et de « Complément d’enquête ».
L’Europe a-t-elle fermé les yeux sur l’adoption illicite de milliers d’enfants chiliens ? Alors que depuis cinq ans, le Chili enquête sur un scandale massif de vols d’enfants, principalement sous la dictature de Pinochet (1973-1990), les victimes, notamment françaises, exigent des réponses.
Le foncier agricole est limité. Pour obtenir les parcelles désirées, il faut jouer des coudes. Pressions, appels téléphoniques répétés, menaces, dénigrement : tous les coups sont permis pour éliminer un concurrent. Mais il faut rester discret, pour que, surtout, les services de l’État ne s’en mêlent pas.
Au delà de 180 hectares, une ferme est considérée comme trop grande par l’État. Pourtant, certaines exploitations dépassent 1 000 hectares. L’agriculture familiale disparaît au profit d’une agriculture de firme, entraînant une désertification des campagnes. Le gouvernement, lui, est dans le déni.
De faux rapports rédigés pour couvrir les faits, des déclarations contradictoires, et pour certains des implications dans d’autres affaires de violences : les premiers éléments de l’enquête judiciaire, consultés par Mediapart, sur les policiers qui ont grièvement blessé Hedi à Marseille le 2 juillet, sont accablants pour les mis en cause et leur hiérarchie.
Depuis que l’armée a pris le pouvoir à Niamey le 26 juillet, les frontières du pays sont fermées. Des milliers de migrants y sont bloqués, parfois dans des conditions inhumaines. Et ils sont de plus en plus nombreux, l’Algérie voisine ayant multiplié les expulsions ces derniers mois.
Durant la dictature de Pinochet, des milliers d’enfants ont été volés à leurs familles et confiés à l’adoption internationale, dont des centaines en France. Mediapart s’est plongé dans la quête de vérité des Français adoptés au Chili, désormais rongés par le doute.
Neuf personnes doivent être jugées vendredi, notamment pour l’organisation de deux manifestations interdites contre la mégabassine de Sainte-Soline. L’enquête, consultée par Mediapart, veut démontrer que c’est leur « entêtement » à maintenir le rassemblement qui est responsable des violences et des blessés.
Le syndicat étudiant d’extrême droite a été ressuscité par des militants, qui vont être jugés pour un projet de ratonnade. Les membres du nouveau GUD affichent, à travers leurs lectures, leur fascination pour Hitler et le nazisme.