Au procès des «trois de Briançon», c’est «délit de solidarité» contre «bien-pensance»
Jeudi 31 mai, trois militants comparaissaient devant le tribunal pour avoir « facilité l’entrée » de migrants dans les Hautes-Alpes. Leur procès a été renvoyé : le Conseil constitutionnel doit d’abord se prononcer sur la compatibilité d’un tel délit (dit « de solidarité ») avec la Constitution et le principe de fraternité.
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GapGap (Hautes-Alpes), de notre envoyée spéciale. - Il est rare qu’un procureur se retrouve sur le banc des accusés. Jeudi 31 mai, au tribunal correctionnel de Gap, on a pourtant l’impression d’assister à deux procès en un : celui attendu de Théo, Bastien et Eleonora, trois jeunes militants qui comparaissent pour avoir « facilité l’entrée irrégulière » d’étrangers sur le territoire français (une forme de « délit de solidarité »), et celui du procureur en personne.