À Aubervilliers, des jeunes seuls avec leur colère
Dans cette ville de Seine-Saint-Denis, la révolte d’une partie de la jeunesse n’a trouvé comme réponse que les gaz lacrymogènes. Sur le terrain, les élus locaux désertent et les acteurs associatifs désespèrent. Depuis l’élection d’une maire UDI, en 2020, le lien semble s’être coupé entre les pouvoirs publics locaux et les quartiers populaires.
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AubervilliersAubervilliers (Seine-Saint-Denis). - Il y a les brasiers, les scooters qui slaloment entre les barricades, les groupes de CRS qui piétinent derrière leurs boucliers, le camion renversé sur le côté. Devant le fort d’Aubervilliers, dans la nuit du 29 au 30 juin, une brochette de badauds regarde douze bus brûler. À intervalles irréguliers, une explosion se fait entendre et la petite foule sursaute. Un adolescent observe la piscine olympique toute neuve, construite à quelques mètres et menacée par les flammes. Il se marre : « C’est fini ! Annulés, les Jeux olympiques ! »