Un des axes de la communication de l’exécutif avant la mobilisation du 5 décembre a été de cibler les « régimes spéciaux de retraites », officiellement au nombre de 42, qui seraient autant d’injustices et d’inégalités. La réforme des retraites deviendrait alors un instrument d’égalité qui mettrait fin à des privilèges insupportables de minorités profiteuses. C’est un classique de l’argumentation néolibérale à chaque réforme du système de retraite, mais qui, cette fois, prend une dimension particulière dans la mesure où le système à points proposé par le gouvernement serait universel et le même pour tous. Il n’en est que plus aisé, en apparence, de faire passer les opposants à la réforme pour les défenseurs des inégalités et des injustices. « La mobilisation du 5 décembre est celle de ceux qui veulent conserver les inégalités », a ainsi tenté le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand.
Vous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Pas encore abonné(e) ? Rejoignez-nous
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Mediapart.
Abonnez-vous