Le 1er Mai en comparution immédiate: de la prison encore et toujours
Le tribunal de Paris a jugé, jeudi, plusieurs manifestants, ou présumés tels, du 1er Mai à Paris. L’utilisation quasi systématique de l’article « participation à un groupement en vue de » violences permet à l’accusation de s’émanciper des faits. Ce sont désormais les intentions et les présupposés qui sont jugés, avec à la clé une effarante distribution de peines de prison.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
Bienvenue dans la justice prédictive ! Les faits n'ont plus guère d'importance ; seules comptent désormais les certitudes peu ou pas documentées de l'accusation face à des manifestants – ou présumés tels – habillés en casseurs par le parquet. Les audiences en comparution immédiate organisées jeudi 2 mai au tribunal de Paris pour juger des personnes interpellées la veille en ont fait une éclairante démonstration. Le recours quasi systématique à l’article 222-14-2 du code pénal permet de juger non plus des infractions ou des délits effectivement commis, mais l'intention supposée de les commettre.
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.