Audiovisuel public: c'est encore pire avec les Sages!
Saisi par des parlementaires socialistes, en particulier sur la nomination des patrons de Radio France et France Télévisions par le président de la République, le Conseil constitutionnel a validé, mardi 3 mars, l'essentiel de la réforme de l'audiovisuel public. Les Sages ont tiqué, grosso modo, sur un seul point: la procédure de révocation des PDG par le chef de l'État. Ils ont censuré une disposition qui l'encadrait et qui conditionnait tout limogeage à l'avis de commissions parlementaires! Une mauvaise surprise pour la gauche, qui s'est dit consternée. Aux yeux du Syndicat national des journalistes, le Conseil constitutionnel a choisi «d'aggraver les pires dispositions de la loi» et «scelle la chape de plomb».
NicolasNicolas Sarkozy pourra nommer, en personne, les futurs patrons de France Télévisions: mardi 3 mars, le Conseil constitutionnel n'a rien trouvé à redire à cette extension des pouvoirs du président de la République. Saisi par les sénateurs PS, qui estimaient que la réforme «[violait] la liberté de communication» et l'article 34 de la Constitution («la loi fixe les règles concernant la liberté, le pluralisme et l'indépendance des médias»), les Sages ont validé l'essentiel de la réforme de l'audiovisuel public adoptée début février au Parlement.