Camelia P. espérait une vie meilleure en France, loin de sa Roumanie natale où le Smic est à 190 euros brut. Elle a découvert « la vie d’esclave », dit-elle, en Isère, à Bourgoin-Jallieu. Selon son témoignage à Mediapart, dix mois durant, d’octobre 2013 à juillet 2014, elle a travaillé dans l’illégalité totale, non déclarée, donc sans les droits de base prévus par le Code du travail français : ni contrat de travail, ni couverture sociale, ni repos compensateurs. Elle a travaillé, explique-t-elle, du lundi au dimanche, douze heures par jour en moyenne lorsqu’elle n’était pas d’astreinte la nuit, pour une rémunération « au noir » de 1 200 euros. Elle était tout à la fois l’infirmière à domicile, la cuisinière, la femme de ménage, l’assistante de vie, la bonne à tout faire d’une personne très âgée à la santé fragile.
La famille du président PS de l'Isère employait au noir une Roumaine
Pendant près d'un an, Camelia P. s'est occupée sept jours sur sept de la mère très âgée du président socialiste du conseil général de l'Isère, Alain Cottalorda. Elle explique avoir été recrutée en Roumanie par ce dernier et l'une de ses sœurs, et n'avoir jamais été déclarée malgré ses demandes. L'élu se dégage de toute responsabilité.
4 mars 2015 à 18h21
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