Au rez-de-chaussée d'une tour des quartiers nord de Marseille, au bout d'un couloir tortueux, Paulette Delmas trône en majesté derrière un bureau où s'accumulent les dossiers. Mamie de 83 ans pomponnée et gouailleuse, Paulette veille sur la résidence du Mail, au cœur d'un des quartiers les plus déshérités et violents de la ville. La copropriété de 400 appartements a accumulé 600 000 euros de dettes à cause des impayés. La présidente du conseil syndical lève les yeux au ciel. « Je vais aller demander de l'argent à l'Agence nationale de la rénovation urbaine. »
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