La frénésie sécuritaire, ce pourrait être cela : quarante lois, votées dans l'urgence, qui ont modifié le code de procédure pénale, et trente, le code pénal, en seulement cinq ans, de 2002 à 2007. La frénésie sécuritaire, ce pourrait être cela aussi : dramatiser le débat à outrance, comme sur la question – réelle – de la délinquance juvénile, où l'on s'attarde sur les faits criminels (meurtres, viols, braquages) qui ne représentent pourtant qu'un seul pour cent de la délinquance des mineurs constatée dans sa globalité. La frénésie sécuritaire, ce pourrait être encore cela: le refus catégorique, idéologique, du retour à la police de proximité quand, celle-ci, pourtant, fit plus ses preuves que la doxa dominante ne le martèle. La frénésie sécuritaire, ce pourrait être cela également : le «traitement en temps réel» de la justice. Le «management», dans les parquets, à la Chancellerie ou à Beauvau. Ce serait enfin cela: «la justice sous pression », la « sur-inflation carcérale », les « fantasmes technologiques ».
#FREEMORTAZA
Depuis le 7 janvier 2023 notre confrère et ami Mortaza Behboudi est emprisonné en Afghanistan, dans les prisons talibanes.
Nous ne l’oublions pas et réclamons sa libération.