L’ex-chef des services secrets Bernard Squarcini est renvoyé devant le tribunal pour onze délits
Deux juges d’instruction estiment qu’il existe suffisamment de charges contre l’ancien patron des services du renseignement intérieur sous la présidence Sarkozy. Il lui est notamment reproché d’avoir utilisé les moyens de l’État au profit d’intérêts privés, comme ceux de la multinationale LVMH.
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LeLe 28 juin 2021, avant de quitter le cabinet d’instruction où il a été interrogé pendant dix heures par les juges Aude Buresi et Virginie Tilmont, l’ancien homme fort des services secrets intérieurs français, Bernard Squarcini, esquisse un regret, presque un remords : « J’ai pu apparaître désinvolte, mais j’ai exercé ce métier pendant 35 ans. Je vis dans le renseignement depuis toute cette période et dans une espèce de routine. On m’appelle souvent, je dis que je suis informé, même si je ne le suis pas. Il y a des fois où on en rajoute un peu. En tout cas, si j’ai pu enfreindre certains textes, je n’y ai pas vu l’infraction mais une certaine continuité avec mes activités au service de la République. »