Quelles que soient ses habiletés, François Hollande est confronté à mi-mandat à son échec. Non pas seulement celui d’un pouvoir socialiste qui gouverne à rebours de ses engagements, mais plus essentiellement celui d’une génération qui vieillit en tournant le dos à la jeunesse, notre avenir dont il avait fait sa promesse.
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MonsieurMonsieur le Président, je vous fais cette adresse que vous lirez peut-être si vous avez le temps… C’est à l’enseigne d’une célèbre chanson des années 1950 que je viens, François Hollande, vous poser la seule question qui vaille à mi-chemin de votre quinquennat : qu’avez-vous fait de la jeunesse ? Le Déserteur, ce poème de Boris Vian qui dérange toujours les conformismes et les suivismes, dit ce désordre vital de la jeunesse. De cette jeunesse qui bouscule le présent, dérange le passé, invente le futur par ses refus, souvent bien plus raisonnables que les entêtements des ordres établis et des pouvoirs aveugles.