« Juive, ton heure approche » : à l’Assemblée nationale, la présidente et les antisémites
Fréquemment destinataire de messages antisémites violents, Yaël Braun-Pivet, quatrième personnage de l’État, fait face à une nouvelle campagne de haine massive. Une violence qui interroge, au passage, la stratégie d’Emmanuel Macron de normalisation de l’extrême droite.
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TrèsTrès tard, mardi 6 juin, Mathilde du Pradel a gardé son téléphone allumé, prête à répondre au moindre message. Cette soirée-là, ce n’est pas seulement l’agenda social qui tient en éveil la cheffe de cabinet de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale. Derrière le décompte des grévistes, c’est un autre chiffrage qui la préoccupe : celui du nombre de parlementaires destinataires d’un tract néonazi, un prospectus appelant à rétablir « la domination de la race blanche en Europe ». Signé d’un obscur « département de l’éveil racial du peuple » et assorti de croix gammées, ce document se présente comme une interpellation : « Homme blanc, en as-tu assez de voir les juifs détruire ton pays ? »