Série Épisode 1 Violences sexistes et sexuelles : (se) faire justice autrement

« Je n’ai pas peur de toi » : la justice restaurative, voie d’apaisement après les violences sexuelles

Dans le cadre d’un processus de justice restaurative, des personnes victimes et des personnes condamnées sont amenées à échanger au sein d’un groupe de parole. Celles et ceux qui en ont bénéficié racontent à Mediapart le déroulé de cette expérience, souvent libératrice.

Audrey Guiller et Nolwenn Weiler

« J’ai fait toutes les thérapies du monde, mais une colère tenace me restait », raconte Mathilde, une battante jeune trentenaire. Victime de viol par son cousin à 6 ans, elle a longtemps gardé le silence : « J’ai toujours cru que c’était de ma faute et que je pouvais vivre avec ça. » Mais elle va mal. Elle dénonce les viols et porte plainte. « Avant le procès, ma mère m’apprend que mon cousin est parti en Belgique pour être euthanasié. » Mathilde reste seule face au passé. « J’ai entendu parler de la justice restaurative par le film Je verrai toujours vos visages. J’y ai vu la dernière piste à activer pour m’alléger. »

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