France

Comment les enquêteurs cherchent à pister l'argent de la drogue

Frapper les trafiquants de stupéfiants en suivant l'argent plutôt que la drogue : telle est l'ambition affichée par la justice depuis 2010. Mais l'immense majorité de la vente de stupéfiants, un marché estimé à 2,3 milliards d'euros en France, continue à échapper aux enquêteurs. Reportage à l'antenne du GIR de Marseille, un groupe d'enquêteurs spécialisés.

Louise Fessard

La réussite de la lutte contre les stupéfiants s'est longtemps mesurée en France à l’aune des kilos de produits saisis. Depuis la loi Warsmann et la création en 2010 d’une agence dédiée, l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc), les autorités mettent l’accent sur la saisie des avoirs des trafiquants dès le début de l'enquête judiciaire, sans avoir à attendre le moment du jugement, afin d'éviter qu'ils ne s'évaporent. Quitte à restituer les biens en cas de non-lieu ou d’acquittement. Il s’agit de « frapper les criminels au portefeuille », selon l’antienne répétée.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter