Aquilino Morelle, l’amnésie et l’art du storytelling
L’ancien conseiller politique de François Hollande sort un livre, L’Abdication, accompagné d’un plan com’ magistralement mené : plus personne ne parle de son conflit d’intérêts. Il affirme faussement que c’est François Hollande qui a fait fuiter à Mediapart l’histoire de son cireur de chaussures. Et il réinvente son parcours politique.
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Aquilino Morelle aurait aimé écrire l’histoire. À défaut, il la réécrit. À l’occasion de la sortie de son livre L’Abdication (éditions Grasset), le 11 janvier, l’ancien conseiller politique de François Hollande, maître dans l’art du storytelling, parvient dans ses différentes interviews à faire oublier la raison principale de son éviction à la suite des révélations de Mediapart : une situation de conflit d’intérêts avérée. Ce médecin de formation a en effet réussi la prouesse de travailler pour un laboratoire pharmaceutique tout en étant inspecteur à l’IGAS (inspection générale des affaires sociales), ce grand corps de l’État en charge des affaires sociales et sanitaires.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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