Elie Domota: «Nous ne voulons plus être traités en serviteurs»
L'accord salarial signé en Guadeloupe entre le LKP et une partie du patronat aurait dû faire baisser la tension. Le contraire est en train de se produire. Outre l'ouverture d'une enquête judiciaire à l'encontre d'Elie Domota pour incitation à la haine raciale, c'est le contenu du préambule de ce texte qui relance la polémique. Yves Jégo a déclaré que l'Etat ne soutiendrait pas ce protocole d'accord. Le Medef a fait de même. En cause, l'expression «économie de plantation», qui renvoie selon eux au passé esclavagiste de l'île. Dans un entretien à Mediapart, le porte-parole des grévistes guadeloupéens affirme que l'enquête qui le vise est un moyen de pression. Il dénonce également l’intransigeance du Medef local et de certains békés (descendants d’esclavagistes).
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
DansDans un entretien à Mediapart, Elie Domota, leader du collectif guadeloupéen de Liyannaj kont pwofitasyon (collectif contre l’exploitation outrancière, LKP), explique pourquoi, malgré l'accord salarial signé en Guadeloupe entre le LKP et une partie du patronat, la tension n'a pas baissé dans l'île. Outre l'ouverture d'une enquête judiciaire à son encontre pour incitation à la haine raciale, il dénonce l’intransigeance du Medef local, absent de la table des négociations, et de certains békés (descendants d’esclavagistes) qui, contrairement à de nombreuses PME, refusent toujours d’accorder une augmentation aux bas salaires.