Le ministère de la justice promet de respecter (enfin!) la loi «handicap»
Les cas se multiplient de magistrats et d'agents handicapés du ministère de la justice qui, à cause d'une gestion calamiteuse, ne peuvent plus exercer convenablement leur travail. Des fonctionnaires aux prestataires de services, chacun s'interroge sur l'éthique du ministère chargé de faire respecter la justice et la loi. Face à la gravité de la situation, et en réponse aux questions de Mediapart, la Place Vendôme a enfin reconnu «une erreur technique» et «des problèmes de logiciel», jeudi soir 9 juillet. Les conséquences de cette gestion désastreuse seront prochainement réparées à la demande de la (nouvelle) garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, qui «prend l'affaire très au sérieux». Un tournant pour la Chancellerie qui, depuis 2008, a «oublié» de verser les 17 millions d'euros de sa contribution obligatoire à l'insertion professionnelle des personnes handicapées?
DepuisDepuis la fin juin, le président du tribunal de grande instance de Bordeaux tire la sonnette d'alarme : l'un de ses magistrats, tétraplégique, ne peut plus être aidé par l'Association des paralysés de France car le ministère ne l'a pas payée depuis janvier. «La présence de ce magistrat est nécessaire au bon fonctionnement de nos services», prévient le président bordelais, en demandant à la Chancellerie le «paiement en urgence» de cette association qui épaule le magistrat handicapé «dans ses déplacements et son travail en juridiction». Et les cas comparables se multiplient, un peu partout en France.