Pratiques illégales, contrôles au faciès, dépression: les aveux volés d’un chef de la police
Une juge parisienne a reçu, vendredi 9 septembre, la retranscription d'une conversation, enregistrée clandestinement, entre un brigadier-chef et un commandant de police du commissariat de Coulommiers (Seine-et-Marne). Elle révèle notamment plusieurs pratiques policières illégales liées à la «culture du résultat». Un violent réquisitoire contre la conception sarkozyste de la police.
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Toute la misère de la police résumée en une heure et vingt minutes. La doyenne des juges du tribunal de grande instance de Paris, Sylvie Zimmermann, a reçu, vendredi 9 septembre, la retranscription d'une conversation entre un brigadier-chef et un commandant de police du commissariat de Coulommiers (Seine-et-Marne) qui brosse un portrait dévasté de la police française. Elle révèle notamment plusieurs pratiques policières illégales liées à la « culture du résultat », imposée depuis dix ans par les ministres de l'intérieur successifs.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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