France

Non-lieu pour quatre policiers après le décès d'un homme dans leur fourgon

Deux juges d’instruction de Montbéliard ont prononcé un non-lieu dans l’affaire Mohamed Boukrourou, un homme de 41 ans décédé en novembre 2009 dans un fourgon de police. C'est le troisième non-lieu prononcé au bénéfice de policiers en 2012 dans les cinq cas de morts aux mains de la police suivis par Amnesty International.

Louise Fessard

Deux juges d’instruction de Montbéliard ont prononcé un non-lieu le 21 décembre 2012 dans l’affaire Mohamed Boukrourou, un homme de 41 ans décédé en novembre 2009 dans un fourgon de police à Valentigney, dans le Doubs. Les quatre policiers, mis en examen en mars 2012 pour homicide involontaire, ne seront donc pas jugés. À moins que la chambre d’instruction, auprès de laquelle la famille de la victime a aussitôt fait appel, ne décide d’infirmer ce non-lieu.
Mohamed Boukrourou, qui était suivi pour son état psychiatrique, avait été interpellé le 12 novembre 2009 vers 16 heures, à la suite d'un différend avec un pharmacien sur des médicaments vendus. À la demande de Monsieur Boukrourou qui voulait déposer plainte, le pharmacien avait appelé la police. Au lieu d’entendre les deux protagonistes sur place, les quatre fonctionnaires avaient voulu faire sortir l’homme de la pharmacie. Au contact des policiers, Mohamed Boukrourou, jusqu’ici calme, « est devenu hystérique, s’est mis à hurler et s’est débattu en faisant de grands gestes avec les bras », relate le Défenseur des droits Dominique Baudis, dans un avis rendu en novembre 2011.

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