Il y a des jours où l’Assemblée nationale ressemble à un stand de tir. Ces jours-là, les ministres, que l’on imaginerait plus affairés, chassent en meute la piétaille parlementaire pour la travailler au corps. Des députés apeurés, écœurés, lassés, se terrent dans leurs bureaux pour échapper aux griffes des collaborateurs de Matignon, tandis que les collaborateurs du groupe socialiste font et refont les pointages, Stabilo au poing, pour s’assurer que « ça passe ». Ce mercredi 10 février fut un de ces jours pas très glorieux, mais pas rares dans la Cinquième République, où les parlementaires, élus de la Nation au suffrage universel, sont traités comme du gibier. Ou, si l’on n’aime pas la métaphore chasseuse, infantilisés comme de vilains marmots.
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