France Note de veille

Mexique: couacs diplomatiques autour du transfert de Florence Cassez

Le cas de Florence Cassez, condamnée au Mexique à 60 ans de prison pour complicité d'enlèvement, suscite en France beaucoup d'émotion publique. Mais au Mexique, les arrangements entre le président français et son homologue Felipe Calderón provoquent une certaine indignation: un éditorialiste du journal de gauche La Jornada se demandant même si Nicolas Sarkozy ne venait pas chercher «un deuxième volet [au] feuilleton» de la libération d'Ingrid Betancourt.

Constance Le Bihan

«Votre visite est vraiment encourageante !» C'est en ces termes que le président Felipe Calderón a salué la visite de son homologue français Nicolas Sarkozy, au Mexique officiellement depuis samedi 7 mars. Les deux présidents, satisfaits des accords passés en matière commerciale et militaire – notamment de l'investissement d'Eurocopter, filliale d'EADS, qui pourrait atteindre 550 millions de dollars – ont pourtant eu du mal à se dépêtrer du dossier concernant le transfert – ou "transférement" dans le jargon judiciaire – de Florence Cassez, condamnée en appel à soixante ans de prison pour complicité d'enlèvement.
Arrêtée en 2005 au ranch de Las Chinitas, au sud de Mexico, avec son ex-compagnon Israel Vallarta, la Française, originaire de Béthune, a été reconnue coupable de quatre enlèvements, de port d'armes et d'association de malafaiteurs. Si son ex-compagnon a reconnu les faits, Florence Cassez n'a eu cesse de clamer son innocence. Elle écope pourtant en première instance de 96 ans de prison et tente d'attirer l'attention des pouvoirs publics français sur son cas, comme en témoigne cette vidéo, diffusée par le site Lepost.

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