Pendant qu'Atiq Rahimi, réfugié politique né en Afghanistan, reçoit le prix Goncourt à Paris, une cinquantaine de ses compatriotes, enfermés dans le centre de rétention administrative (CRA) de Coquelles dans le Pas-de-Calais, risquent d'être expulsés vers Kaboul. L'écrivain leur a apporté son soutien, via le site du réseau Éducation sans frontières, déclarant que «les renvoyer dans leur pays, c'est les condamner à un avenir incertain, c'est prendre le risque de les laisser aux mains des fondamentalistes qui détournent le désespoir de cette jeunesse à des fins religieuses extrémistes». «Pour combattre l'obscurantisme, ajoute-t-il, les armes à notre disposition sont multiples; mais la plus sûre et la plus efficace est l'éducation. En offrant l'asile à ces jeunes, comme elle le fit pour moi en 1985, la France les aidera à poursuivre leurs études et à ne pas tomber dans l'abîme de l'ignorance.»
Calais, au centre de la crise migratoire
Exilés afghans: guerre des nerfs dans le Calaisis
Une cinquantaine d'Afghans enfermés dans un centre de rétention administrative du Pas-de-Calais pourraient être expulsés vers Kaboul dans le cadre d'un retour forcé organisé avec la Grande-Bretagne. C'est en tout cas ce que craignent plusieurs associations de défense des droits des étrangers, alors que les conditions de vie des exilés se dégradent dans le Calaisis. L'écrivain Atiq Rahimi estime que «les renvoyer, c'est les condamner à un avenir incertain».
10 novembre 2008 à 19h58