Avant même de connaître la décision du tribunal administratif de Paris – attendue cette semaine –, le ministre de l'immigration a annoncé dimanche soir avoir signé «en toute légalité» le marché réorganisant l'aide juridique dans les centres de rétention administrative (CRA). Outre la Cimade – seule à intervenir depuis le milieu des années 1980 –, cinq associations seront habilitées à soutenir les étrangers en instance d'expulsion à partir du 2 juin: Forum réfugiés, France terre d'asile, l'Ordre de Malte, l'Assfam et le collectif Respect. Laurent Giovannoni, le secrétaire général de la Cimade, dénonce des «méthodes de voyous». Dans la lignée de son prédécesseur Brice Hortefeux, le transfuge du PS s'oppose frontalement aux associations de défense des droits des étrangers, dont le Gisti qui a publié la liste d'une trentaine de personnes condamnées au titre du «délit de solidarité».
ÀÀ 21 heures 46, dimanche 10 mai, le ministère de l'immigration a fait savoir qu'il avait conclu avec six associations les «marchés de prestations juridiques» dans les centres de rétention administrative (CRA). Et cela sans attendre la décision du tribunal administratif de Paris, attendue mercredi 13 mai, à la suite d'une procédure devant le juge des référés engagée par la Cimade, seule association à intervenir dans ces centres depuis le milieu des années 1980. «Ce sont des méthodes voyous», s'indigne le secrétaire général de l'association, Laurent Giovannoni. «Il fait pire qu'Hortefeux», ajoute-t-il, estomaqué par cette annonce.