France Analyse

Borloo, le joker centriste de Sarkozy

Bayrou, Villepin, Morin. L'idée d'avoir trois candidats concurrents en 2012 affole l'Elysée, qui tend des perches au président du MoDem mais tente aussi de faire émerger Jean-Louis Borloo. Un joker qui pourrait se retourner contre Nicolas Sarkozy si le ministre de l'écologie décidait de faire cavalier seul.

Marine Turchi

«Si tu y vas, je suis avec toi.» Ce samedi matin de décembre 2006, rue de Grenelle, Jean-Louis Borloo reçoit Nicolas Hulot et son porte-parole, Jean-Paul Besset (aujourd'hui député européen d'Europe Ecologie). Le ministre de l'emploi de l'époque ne s'est pas encore prononcé sur la candidature de Nicolas Sarkozy. Il est séduit par le «Pacte écologique» de l'animateur de télévision, crédité de 15% des intentions de vote. «Tout le monde s'interrogeait sur le soutien de Borloo. En ma présence, il a dit à Nicolas Hulot que s'il était candidat, il le soutiendrait», affirme à Mediapart Jean-Paul Besset, confirmant ce qu'avance Bérengère Bonte dans sa biographie Sain Nicolas (Jean-Louis Borloo, lui, dément). Un mois plus tard, Nicolas Hulot jette l'éponge. Jean-Louis Borloo se replie sur Nicolas Sarkozy peu avant le premier tour. Il deviendra son ministre de l'écologie.

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