L’industrie du tabac manœuvre pour tracer les cigarettes
Du 8 au 10 octobre, s’est tenue à Genève la première réunion du Protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac. Le texte exige des États la mise en place d’un système de traçabilité indépendant des industriels, accusés par le passé d’alimenter la contrebande. Mais en coulisses, les cigarettiers manœuvrent pour jouer un rôle, allant jusqu’à recruter d’anciens policiers français.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
Genève (Suisse), envoyé spécial.– Il pensait avoir fait le plus dur. Obtenir un badge presse pour la première réunion du Protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac (MOP1). Puis passer les portiques de sécurité du siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à Genève. Et finalement, s’infiltrer parmi un panel restreint de journalistes accrédités. Mais lundi 8 octobre, à l’ouverture des débats sur le Protocole, il a finalement été démasqué par le service de communication de la Convention-cadre antitabac de l’OMS. « Nous avons quelqu’un qui s’est montré sous un faux jour, en se faisant passer pour un journaliste », a déclaré un porte-parole à Mediapart, présent à Genève. « Il avait un badge presse, comme vous, mais nous n’avions pas accrédité cette personne. » Selon nos informations, une enquête interne est en cours. En off, l’un des organisateurs de l’événement nous assure que ce faux journaliste était en fait « lié à l’industrie du tabac ».
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.