Le 5 décembre dernier, dans le hall de l’aéroport de Bastia-Poretta, une grande brune aux cheveux longs, vêtue d’un blouson de cuir, a donné le baiser de la mort à Jean-Luc Codaccioni, un truand corse qui venait d’atterrir en provenance de Paris. Elle l’a embrassé et a échangé quelques mots avec lui, après avoir chaleureusement salué Antoine Quilichini, un autre repris de justice, surnommé « Tony le Boucher », venu accueillir le premier au retour d’une permission pour le reconduire à la prison de Borgo. Codaccioni y purgeait une peine de 4 ans. Un instant plus tard, Antoine Quilichini et Jean-Luc Codaccioni s’écroulaient sur le parvis de l’aéroport, criblés de balles par un tueur qui prenait la fuite à bord d’une Golf noire, en lançant aux passants interloqués : « C’est rien, c’est un film. »
Borgo, la prison corse où les détenus règnent en maîtres
Dans la prison de Borgo, près de Bastia, les caïds font la loi, des surveillants deviennent complices des truands et les directeurs prennent peur. Enquête sur un établissement pénitentiaire à nul autre pareil.
11 novembre 2018 à 11h43