Entre alterféminisme et antiféminisme, la droite tâtonne
Alors qu’à droite les combats féministes sentent le soufre, une nouvelle génération conservatrice tente de jeter les bases d’un autre féminisme. Un « féminisme », parfois teinté d’écologie, qui valorise la mère et le foyer par refus du capitalisme. Une tentative qui séduit à la droite de la droite. Enquête sur une amorce de recomposition.
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CeCe soir de novembre, une foule compacte se presse devant l’église Saint-Ferdinand-des-Ternes dans le très chic XVIIe arrondissement de Paris. Devant l’affluence, certains s’affolent de ne pas pouvoir rentrer et brandissent leur ticket préacheté pour cette soirée-débat intitulée « Osez le féminisme intégral ». À l’intérieur, l’église pleine à craquer abrite presque autant de jeunes hommes que de jeunes filles. Alors que le mouvement #balancetonporc et #Metoo commence à peine, cette bourgeoisie catholique est venue écouter une autre parole sur « le féminisme ». Un terme peu en odeur de sainteté dans cette assemblée très marquée à droite.