Lutte antiterroriste: l’ancien patron de la DGSE met en garde contre les solutions populistes
Rapatriement de Syrie des enfants de djihadistes, apprentissage de l’arabe à l’école, compromission avec le régime d’al-Assad… Lors d’une audition au Sénat, Bernard Bajolet, l’ancien directeur des services secrets français, n’a éludé aucun des sujets qui embrasent le débat public à propos du terrorisme. Ses prises de position sont d’autant plus fortes qu’elles se fondent sur son expérience de praticien.
BienBien sûr l’ambiance est feutrée – on est au Sénat – et le propos mesuré – l’homme est diplomate –, il n’empêche que les oreilles de certains politiques (et experts télévisuels), prompts à jeter de l’huile sur le feu et des solutions toutes faites dès lors qu’il s’agit de lutte contre le terrorisme, ont dû siffler mercredi 6 mars. Comme l’a signalé le site Zone militaire, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées de la Chambre haute du Parlement recevait Bernard Bajolet pour évoquer « la situation au Moyen-Orient ».