C’est une ville de l’Oise, tout près de Paris, accessible en transport en commun. Les trains sont pleins, comme d’habitude, personne ne porte de masque. Cette ville est pourtant un foyer du coronavirus en France. La vie y est un peu ralentie, il y a peu de monde dans les rues. Parce que tous les établissements scolaires sont fermés, quelques enfants jouent dehors, accompagnés de leurs parents, des lycéens se promènent. Au centre-ville, le magasin d’alimentation bio fait un « gros chiffre ». Juste à côté, la vendeuse de vêtements pour enfants n’a vu que « vingt personnes dans la journée ». Une brasserie populaire voit sa clientèle diminuée « de moitié ». Le propriétaire s’énerve après « cet État qui veut tout contrôler, la manière dont on se salue, dont on se lave les mains ». Personne ne semble connaître de malades. Le Covid-19 est impalpable, invisible.
Notre dossier: le monde déstabilisé par le coronavirus Reportage
Covid-19: «Il n’y a pas de prise de conscience», alertent les hospitaliers aux avant-postes
Trois médecins exerçant dans un hôpital de l’Oise, foyer du coronavirus en France, alertent. Après deux semaines d’épidémie, les capacités régionales en réanimation sont déjà saturées.
12 mars 2020 à 08h47