De la Nouvelle-Calédonie à la Kanaky, un long chemin vers l’indépendance Reportage

En Nouvelle-Calédonie, un vote qui ne « résout rien »

Dans l’archipel stratégique du Pacifique Sud, malgré la volonté de l’exécutif français de régler la question du processus de décolonisation sous ce quinquennat, les communautés se font toujours face. Fortement éprouvé par la crise sanitaire, appelé à ne pas participer à ce vote, le peuple kanak n’abandonne rien de son rêve d’indépendance.

Julien Sartre

Nouméa, Poindimié, Houaïlou (Nouvelle-Calédonie).– À 7 heures du matin, lorsque les bureaux de vote ont ouvert dans les quartiers sud de Nouméa, la capitale, où se concentre la population aisée et blanche, la file était déjà longue et les électeurs se pressaient à l’entrée. « Nous avons évidemment voté “non”, assurait du ton de l’évidence David Plumley, retraité des services publics, installé dans l’archipel depuis plus de 30 ans, venu voter de bon matin avec son épouse. L’idée d’indépendance est un symbole très fort mais dire que la Nouvelle-Calédonie est une colonie française est tout simplement faux. On a une vraie autonomie et beaucoup de compétences locales, ici. Qu’apporterait l’indépendance à la Nouvelle-Calédonie ? Dans le Pacifique Sud, l’influence de la Chine est déjà forte, aux Salomon, aux Tonga, aux Fidji... Si la France s’en va, qu’arrivera-t-il à la Nouvelle-Calédonie ? »

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