«Le maintien des élections municipales est une erreur»
Pour Fabien Desage, politiste lillois, les problèmes immédiats et plus lointains posés par un scrutin en pleine épidémie de coronavirus auraient dû inciter l’exécutif à préparer un report. La légitimité et l’efficacité des édiles locaux sont en jeu.
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Spécialiste de la vie politique locale, Fabien Desage pointe le caractère aberrant et imprudent que revêt selon lui l’organisation d’élections municipales en France. Si le premier tour se déroule demain, le second doit avoir lieu une semaine plus tard, alors que le pays suit une trajectoire semblable à celle de l’Italie dans la progression de l’épidémie de Covid-19. En prenant en compte ce délai supplémentaire de sept jours, « il fallait se poser cette question : peut-on organiser aujourd’hui des élections en Lombardie ? ».
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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