De Gaulle est un alchimiste. Il a transformé le plomb en or. La haine en admiration. Tous les courants qui ne l’aimaient pas, qui le détestaient, le haïssaient, rêvaient de l’abattre physiquement, lui vouent un culte éternel et se réclament de sa mémoire. Sa tombe à Colombey n’est plus une sépulture, mais une station de métro aux heures de pointe, où la foule des successeurs et prétendants (sauf François Mitterrand) est venue se ressourcer. Mis à part quelques pétainistes dont l’aigreur est un mode de vie, genre Jean-Marie Le Pen, presque tous les candidats à la fonction suprême se sont réclamés de son inspiration.
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