Gilles Ganzenmuller, 49 ans, était un policier de terrain. Un ancien de la marine nationale, d’abord passé par les Unités mobiles de sécurité de Bobigny où il s’était constitué « un bel annuaire de la jeunesse délinquante du 9-3 » et du « milieu manouche de Montreuil ». « On collectait une foule d’infos sur le relationnel des gens, que les gros services ne pouvaient pas avoir, on savait qu’untel avait été contrôlé avec untel dans telle voiture à telle heure, explique-t-il. On repérait les voitures volées, on épluchait les télégrammes pour voir tout ce qui avait été commis avec telle voiture de telle couleur, et on faisait de très belles affaires. Moi, quand j’avais une info voiture, je la filais aux offices des voitures, quand j’avais une info stup, je la filais aux stupéfiants, etc. » En 2000, ses entrées dans le clan Hornec, dit les “H”, trois frères manouches, suspectés de régner sur la pègre parisienne et depuis condamnés pour diverses activités criminelles, lui valent d’intégrer l’office central pour la répression du banditisme (OCRB, dissous en mai 2006 et transformé en office central de lutte contre le crime organisé) avec plusieurs autres gardiens de la paix.
Un policier révoqué, puis en partie blanchi, se voit réclamer deux années de traitement
Présenté comme un ripou et révoqué en 2005, sur fond de guerre des polices, l'ex-brigadier de police Gilles Ganzenmuller a depuis été en grande partie innocenté par le tribunal de Bobigny, en février 2011. Malgré cela, l’État lui réclame deux années de traitement perçues.