Outre-mer Note de veille

Antilles : la révolte sociale s’étend à la Réunion

La grève contre la vie chère se poursuivait vendredi aux Antilles, la tension gagnant la Réunion, tandis qu'à l'Elysée, Nicolas Sarkozy temporise. En Guadeloupe, paralysée depuis bientôt un mois, la grève se durcit en gagnant l'aéroport, et le collectif syndical LKP à l'origine du mouvement qui a rassemblé, samedi, des milliers de manifestants demande que l'Etat signe le pré-accord élaboré il y a une semaine avec le patronat. En Martinique, le collectif a quitté les négociations samedi. Et à la Réunion, un collectif syndical et associatif, avec des revendications similaires, a appelé à une grève générale avec manifestation le 5 mars.

Maguy Day

Aux cris de "la Guadeloupe c'est à nous, la Guadeloupe, c'est pas à eux", visant la minorité blanche descendant des colons (békés), et les propriétaires et entrepreneurs qui concentrent les richesses dans ce département d’Outre-mer, les manifestants sont à nouveau descendus dans la rue, samedi 14 février, alors que l’archipel entre dans son vingt-sixième jour de grève. Le collectif syndical contre l’exploitation outrancière (LKP :Lyannaj kwont pwofitasyon) craint que l’Etat ne réprime violemment les manifestants qui réclament des augmentations de salaires. En mai 1967 à Pointe-à-Pitre, plus de 100 Français avaient été tués par les militaires. Alors que quatre escadrons mobiles sont déployés en Guadeloupe, le ministère de l’intérieur a en effet décidé d’envoyer deux escadrons, soit 130 gendarmes en Martinique également bloquée par une grève générale depuis onze jours.

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