Ces policiers ont des casques noirs barrés de bleu. Ces dernières semaines, ils tiennent le haut du pavé, et ils ont pris l’habitude d’arriver en courant sur la foule. Matraques en l’air. Et spécialement, lorsque les personnes sont au sol. On les reconnaît, désormais, de loin. Samedi 11 mars encore, ce sont les compagnies d’intervention (CI) de la préfecture de police, des unités de police urbaine peu formées et peu regardantes sur la déontologie, qui ont été envoyées au carton par le préfet de police de Paris Laurent Nuñez. Leur bilan, très provisoire, fait état de nombreuses personnes contusionnées, de lycéennes et de lycéens blessés, d’interpellés brutalisés, et de cortèges syndicaux ciblés.
Violences policières lors des manifs à Paris : « Un homme à terre, c’est facile à frapper »
Les parents de deux lycéens victimes d’une des nombreuses charges policières survenues à Paris, samedi, ont déposé plainte. Dans un document interne, l’Union syndicale Solidaires se plaint des « agressions de la part des forces de l’ordre ». Déjà le 19 janvier, un homme avait subi l’ablation d’un testicule à la suite d’un coup de matraque alors qu'il était au sol.
15 mars 2023 à 10h50