13-Novembre : « Ce soir-là, nous avons tous perdu le sens de la vie »

Une famille presque entière est venue, jeudi, dans la salle de la cour d’assises raconter la perte du fils, du père, de l’ex-mari, du compagnon : Nicolas, un universitaire de 43 ans tué au Bataclan.

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À la barre, Nino, 21 ans et Marius, 17 ans, se tiennent silencieusement près de Jocelyne, leur grand-mère. Tels des anges gardiens, masques chirurgicaux sur le visage, les yeux rougis, ils posent leurs mains sur ses épaules, et la prennent dans les bras lorsqu’elle vacille. Puis ils pleurent aussi, encadrent Delphine, leur mère, et parlent à leur tour. Leur père, Nicolas, est mort au Bataclan à 43 ans, le 13 novembre, alors qu’ils avaient 15 et 11 ans. Caroline, la compagne de leur père, blessée par un tir dans la salle de spectacle, a témoigné avant eux. Après eux, c’est leur grand-père, Daniel, puis Corinne, la mère de leur petit frère, Lazare, qui sont venus à la barre. 

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