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Florian Philippot, Closer et les chiens de garde

« L’affaire Philippot montre à quel point une partie des médias est réactionnaire au vrai sens du mot », écrit le journaliste Jean Quatremer.

La rédaction de Mediapart

« Après la publication, jeudi dernier, par le magazine Closer de photos montrant le numéro 2 du Front National (et député européen inexistant) filant le parfait amour, lors d’une escapade à Vienne, avec un autre homme, les cris d’orfraie médiatiques (ne parlons même pas des politiques qui se protègent entre eux) ont même atteint une intensité inconnue sur l’échelle de Richter de la bien-pensance journalistique », écrit le journaliste de Libération, Jean Quatremer. « Pourquoi ? Parce que Closer a (dé)montré que Philippot était homosexuel. Sans s’en rendre compte, ces éditorialistes montrent, en réalité, qu’ils ont quelques difficultés à admettre qu’hétérosexualité et homosexualité se valent, c’est-à-dire qu’il est aussi normal d’être homosexuel qu’hétérosexuel et qu’il n’y a rien à cacher. En l’occurrence, ce n’est pas le fait que Philippot ait été photographié lors d’un week-end privé qui choque nos médiateurs, mais que son homosexualité soit étalée au grand jour. (...) L’affaire Philippot montre à quel point une partie des médias est réactionnaire au vrai sens du mot. Les juges arrivent même à se montrer plus subversifs qu’eux, c’est dire. Et cela éclaire d’un jour intéressant la crise de la presse en France : comment faire confiance à des médias (pas tous, heureusement) qui se comportent en défenseur pavlovien de l’ordre établi au profit des politiques ? »

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