Maltraitées chez les Sœurs du Bon Pasteur, des victimes exigent réparation

Des femmes dont l’adolescence a été « piétinée », il y a soixante ans, dans les foyers de la congrégation, ont défilé jeudi pour la première fois. Si l’État ne se saisit pas vite du dossier, elles demanderont « une commission d’enquête parlementaire », prévient leur avocate, sur le modèle du travail mené dans d’autres pays européens.

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Angers (Maine-et-Loire).– Ce début de mobilisation est une prouesse. Jeudi, dans les rues d’Angers, elles étaient dix anciennes du Bon Pasteur à défiler pour dénoncer des « adolescences piétinées, meurtries, souillées », cinquante ans plus tôt, « par des bonnes sœurs sans vergogne ». Entre 1940 et 1980, entre 35 000 et 40 000 jeunes filles ont été placées dans les institutions de cette congrégation catholique, sur ordre de juges pour enfants. 80 % y auraient subi des violences, estime l’historien David Niget, spécialiste de la justice des mineur·es. Des violences assorties d’injonctions incessantes pour limiter la communication entre elles, interdisant toute possibilité d’expression collective.

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