Violences dans la protection de l’enfance : la vie broyée de ceux qui osent parler
Dès 2017, ils ont tenté d’alerter au sujet des violences commises dans les centres éducatifs où ils travaillaient. Longtemps, ils n’ont pas été entendus. Pire, ils ont été harcelés. Deux ans après la révélation des maltraitances sur des enfants placés en Alsace, ces lanceurs d’alerte racontent comment leur vie a basculé.
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StrasbourgStrasbourg (Bas-Rhin).– Ils sont épuisés. L’un a le visage amaigri et le dos bloqué. Le second glisse dans un souffle : « J’ai pris 30 kilos en deux ans. » Tous les deux souffrent d’anxiété, d’insomnies, de dépression. Tous les deux étaient éducateurs dans les centres éducatifs renforcés (CER) du Climont et du Kreuzweg, dans les Vosges, gérés par la tentaculaire association Arsea (1 300 salarié·es et 18 000 bénéficiaires).