Série Épisode 4 Kanaky : l’indépendance déniée

Nouvelle-Calédonie : les liens invisibles de la « brousse »

Tout au long des révoltes qui ont embrasé Nouméa, les habitants de Bourail, à 160 kilomètres au nord de la capitale, ont su limiter les tensions. Depuis quarante ans, la « brousse » calédonienne tisse patiemment des liens entre les communautés qui la composent.

Ellen Salvi

Bourail (Nouvelle-Calédonie).– Le premier mot qui vient aux lèvres de Jean-Pierre Aïfa est « tristesse ». Une « grande tristesse » même. C’est ce que l’ancien maire de Bourail a ressenti à partir du 13 mai, lorsqu’il a vu exploser les révoltes dans les quartiers populaires de Nouméa, à 160 kilomètres au sud de la commune qu’il a dirigée pendant trente ans. « J’avais annoncé qu’il y aurait des problèmes et que ces problèmes se situeraient à Nouméa », dit-il, en évoquant les nombreuses alertes lancées dans le désert métropolitain les mois précédant la « catastrophe ».

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